Chapitre 6 - À la poursuite de Yuwai-chan! (Kouji, Yuwai, Bakugo, Midoriya, Kaminari, Ojiro)
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[NdT: J'ai mis un temps fou à traduire ce chapitre, mais j'y ai pris tellement de plaisir! J'ai résumé la première partie de l'histoire pour arriver directement à Katsuki et Deku, si vraiment vous êtes intéressé par la traduction de l'histoire de Yuwai demandez moi, j'y travaillerai! (^-^) Merci de respecter mon travail et celui de la traductrice anglaise et de ne pas sortir nos textes de nos sites, sinon nous supprimons tout et ne ferons plus de traduction! Merci de votre compréhension ♥ Bonne lecture~]
[Dans la première partie du chapitre, Yuwai, le lapin domestique de Kouji Kouda, se présente et avoue avoir fait du bruit toute la nuit pour épuiser Kouda et que ce dernier oublie de fermer la porte.
Il parle de sa rencontre avec Kouda. Le petit lapin est resté très longtemps en magasin, ce n'est que quand il a été mis en solde que Kouda a pu se permettre de l'adopter avec ses petites économies. L'élève de U.A a mis du temps à apprivoiser son nouveau protéger, il y est allé petit à petit, et au final ils ont lié une grande amitié. Yuwai explique que l'alter de Kouda n'est pas fait pour parler aux animaux mais pour les contrôler, mais ce dernier ne l'utilise pas dans ce but, sauf bien sûr en cas d'urgence, par exemple pour donner des médicaments.
Malgré les remords, Yuwai avoue avoir fait oublier à Kouda de fermer la porte car il rêve d'aller gambader dans l'herbe du jardin du campus Height Alliance, où ils ont emménagé il y quelques jours. Il a attendu que Kouda parte à l'école, et pensant que tout le monde était parti il se lança à l'aventure. Le petit lapin a une excellente mémoire et se rappelle de ses balades dans les bras de Kouda, c'est pour ça qu'il connait à peu près les bâtiments, l'ascenseur et les gens du dortoir, y compris Midoriya et Bakugo, dont Kaminari et Ojiro parlaient la veille de sa petite fugue. Selon ces deux là, Izuku et Katsuki ne peuvent s'empêcher de se battre et ce sera sûrement un carnage de les laisser tous les deux au dortoir.
Pour se resituer dans l'histoire de My Hero Academia, ce chapitre se passe le lendemain du combat de Deku et Kacchan, ces deux là sont consignés au dortoir et doivent faire le ménage en guise de punition.
Bref, Yuwai parvient à aller jusqu'au hall et malgré le bruit de deux aspirateurs et la peur de tomber sur des humains, il continue son aventure quand soudain...]
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"Huh?"
Hm?
Bakugo s'est arrêté de travailler et nos regards se sont croisés. Mince, je n'avais même pas réalisé que l'aspirateur était arrêté.
"Qu'est-ce que... Pourquoi il est là lui...?"
"Kacchan, qu'y a t'y- AH! Yuwai-chan!"
Midoriya m'a remarqué lui aussi. Ça sent mauvais. Que devrais-je faire maintenant...?
"C'est quoi un "Yuwai-chan" au juste?"
A demandé Bakugo sur un ton hautin et une attitude méprisante. Midoriya a essayé de répondre malgré la panique.
"C'est comme ça qu'il s'appelle."
"Hmph. C'est l'animal de l'autre face de caillou nan?"
"Comment il est sorti? Je me demande si Kouda-kun a oublié de fermer sa porte aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, nous devrions peut-être l'attraper... Yuwai-chan~!
Midoriya m'appelait calmement tout en s'approchant doucement de moi. Je recula pour maintenir une certaine distance entre nous.
"Tout va bien, n'aies pas peur~ Viens~"
Seul un idiot approcherait de quelqu'un qui veut l'attraper. Je me suis reculé encore plus.
"Hé, fous lui la paix. C'est pas comme si il pouvait sortir dehors de toute manière."
"On peut pas le laisser comme ça. Une fois, Kouda-kun m'a dit que les lapins avaient les os fragiles. Et s'il se blessait pendant qu'on ne le surveillait pas?"
"Ce sera la faute de l'autre face de caillou. C'est cet idiot qui a laissé la porte ouverte."
Ces mots m'ont hérissé le poil. Il avait tort. C'est moi qui ai fait en sorte que Kouda oublie de fermer la porte. C'est impardonnable d'appeler mon maître un idiot. En signe de protestation, j'ai bondit de mes pattes arrières pour frapper de la tête les jambes de Bakugo.
"C'est quoi ça?"
"Il est en colère?"
Bakugo me regardait d'un air dubitatif. Midoriya inclina sa tête dans la confusion la plus totale. Ce n'était que justice, Midoriya.
"Elle est gonflée la boule de poils."
Un gamin comme toi n'a pas le droit de m'appeler comme ça. J'ai donné un autre coup de tête dans les jambes de Bakugo.
Le regard de Bakugo changea, il commença à s'irriter. Midoriya, inquiet, s'empressa d'intervenir.
"Bref, nous ferions mieux de l'attraper. S'il arrive quelque chose pendant notre punition, Aizawa-sensei va encore s'énerver...
".....Tch. Encore un truc de plus à faire..."
Après avoir dit ceci, Bakugo se jeta soudainement sur moi, réduisant la distance entre nous en un instant. J'ai rapidement esquivé.
"Oh?" Bakugo laissa échappé son étonnement quand il réalisa que j'étais plus rapide que prévu. Après tout, il existe l'expression "courir comme un lapin". Il ne faut jamais sous estimer la force de nos pattes, à nous les lapins. J'étais content de la réaction de Bakugo, je regarda par dessus mon épaule en espérant voir un visage en larme et meurtri par la défaite. Quelle erreur de penser cela.
"Att-Kacchan?!"
"Heh, dans ce cas!"
Tout à coup, une gigantesque explosion éclata des paumes de Bakugo et il se dirigea vers moi d'une vitesse fulgurante. C'est quoi ce gars?! Était-ce son alter?
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C'est arrivé si soudainement que mon corps se pétrifia sur place. Pour être franc, j'étais mort de peur. Par instinct, l'odeur et le bruit des explosions de Bakugo me firent courir dans la panique absolue. Cet humain a l'odeur d'un prédateur. Peu importe ce qu'il peut arriver, je ne peux pas me laisser attraper par celui là.
"Huh?"
Malgré ma malchance, une opportunité s'est offerte à moi. La bonne solution était de freiner d'un coup sec. Ne pouvant pas s'arrêter dans son élan, Bakugo me dépassa.
Maintenant! J'ai couru de toutes mes forces dans la direction opposée.
"Hé, reviens ici toi!"
"Kacchan, n'utilise pas ton alter! Tu vas le blesser!"
"Ferme la! Dégage de mon chemin!"
"Les lapins réagissent très mal au stresse! Il parait qu'ils meurent en un jour s'ils subissent de grosses émotions! Toi aussi tu le sais, non?!"
"...Quel emmerdeur cet animal...!!"
C'est vous, les humains, qui êtes agaçants! Les seules choses dont vous avez besoin pour vivre c'est de l'air, manger, faire vos besoins et dormir! C'est tout ce dont vous avez besoin! J'ai hurlé ces mots de tout mon cœur tout en fuyant mon imminente mort. Et c'est à ce moment là que quelque chose est apparu devant mes yeux.
*Crac! Fouish! Crac!* C-C'est quoi ça?! J'ai foncé dans quelque chose! L'odeur est insoutenable!
"AHH! Enfoiré de lapin! Je venais à peine de ramasser les poubelles et t'as tout foutu en l'air!"
FERME LA! C'est ta faute, c'est toi qui a laissé ces poubelles ici!
"Kacchan, calme toi..."
"Ferme ton putain de clapet! La seule chose que tu sais faire c'est me gueuler des ordres à tout bout de champ!"
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Pendant que ces deux là se disputaient, je me suis pressé vers l'ascenseur et j'ai bondi sur le bouton. Je suis monté à l'étage.
Quand la porte s'ouvrit, je ne savais pas trop à quel étage je m'étais arrêté. Je ne sentais l'odeur de Kouji nulle part, ce n'était donc pas le 3ème étage.
Quoi qu'il en soit, je dois trouver un endroit où me cacher. Dans le désespoir le plus total, je me mis à renifler chaque odeur présente pour rassembler autant d'informations que possible. Une seule odeur me vint au nez et me fit prendre une direction. Il y avait une forte odeur de papier. J'ai suivi cette odeur et je suis arrivé devant la porte d'une chambre légèrement entrouverte.
Très bien. Je me faufila furtivement dans la chambre. Cette pièce était minuscule dû au grand nombre de magazines présents. Il y avait également une large gamme de posters accrochés aux murs.
Bien, je pouvais me cacher un temps entre les piles magazines. Je tendis les oreilles mais n'entendis ni l'un ni l'autre approcher. Ils devaient sûrement rassembler les poubelles que j'ai éparpillées.
Je me cacha derrière une pile de magazines au fond de la chambre. Les rideaux tirés éclairaient faiblement la pièce, me permettant de me calmer.
Oh, c'est vrai. Je devrais me nettoyer le pelage et enlever toute trace d'odeur restante. Tout en me léchant soigneusement, je me rappela de ce Bakugo.
L'odeur du prédateur. Sauvage avec un langage très vulgaire. Et dire que je dois vivre dans le même endroit que cet humain sanguinaire.
Je ressentis une violente crise d'angoisse m'envahir. C'est sûrement le genre de gars à attraper un pauvre petit lapin par les oreilles. Nos oreilles sont très importantes et comportent énormément de terminaisons nerveuses fragiles. Seuls des chasseurs étaient capables de tenir des lapins innoncents comme ça!
C'est littéralement impossible qu'un être aussi odieux puisse s'entendre avec quelqu'un d'aussi gentil que Kouji. Je dois m'assurer que ces deux là ne se croisent jamais. C'est ce qu'il faudrait. J'ai déjà plusieurs idées pour les en empêcher.
Je dois protéger Kouji de cet humain violent. Je dois dépasser ma peur de Bakugo.
À cet instant exact, j'entendis les portes de l'ascenseur s'ouvrir dans le couloir.
"Dans ce cas moi je vais vérifier au 5ème étage."
"Ta gueule, vas y."
Les portes se refermèrent et je percevais le bruit de l'ascenseur qui montait. Ensuite j'entendis des bruits de pas suivis d'un "Tch". Aucun doute possible, c'était Bakugo.
Une fois de plus j'étais tétanisé par la peur. J'écoutais Bakugo se rapprocher de plus en plus, jusqu'à ce qu'il soit juste derrière la porte.
"Y'en a pas un pour rattraper l'autre, ils sont tous aussi débiles les uns que les autres..."
Bakugo poussa sauvagement la porte et entra. Mon coeur était prêt à éclater.
J'étais sûr qu'il me trouverait directemenent, qu'il me prendrait par les oreilles et que je retrouverais face à son horrible visage auto suffisant.
Mais à ma plus grande surprise, Bakugo ne bougea pas d'un poil en découvrant la chambre dans laquelle il était entré.
".....Ugh, ce sale petit bâtard répugnant et sa répugnante de chambre peuvent aller crever...!!"
Bakugo sortit furieusement de la chambre, comme s'il s'était retrouvé nez à nez avec un insecte répugnant.
Effectivement, les posters de cette chambre ainsi que les couvertures de magazines ne représentaient que des femmes nues. Mais il était normal pour un homme de cet âge de développer un intérêt certain pour ce genre de choses. Tout ceci n'était qu'instinct naturel. À en juger par la réaction perturbée de Bakugo, il semblerait que l'intérieur de la pièce ne rentrait pas dans une certaine norme.
Et ensuite j'ai réalisé! Bakugo était distrait et c'était une chance de pouvoir m'enfuir! Je me précipita en dehors de la chambre tout en faisant tomber les piles de magazines.
"Whoa?! Hé, attends- Argh!"
*Pif! Paf!* Bakugo glissa et tomba, les piles de magazines tombèrent tels une avalanche. Une fois de plus je frappa le bouton de l'ascenseur et bondis dedans.
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"Kacchan?! Est-ce que Yuwai-chan est là?"
"Et merde!"
Izuku avait entendu le vacarme du 3ème étage et se précipita pour venir voir. Bakugo se dégagea de la chambre de Mineta d'un visage blâfard.
Bakugo réalisa qu'Izuku était essouflé et laissa échapper un "Ah?", ce dernier ne répondit pas.
Izuku lui adressa un sourire forcé qui se dissipa rapidement. "C'est ennuyeux. À ce train là nous n'auront jamais le temps de finir nos tâches ménagères. Il y a encore tellement à faire."
Bakugo ne répondit rien mais son expression sombre prouva qu'il était d'accord. Puis il se mit à sourire légèrement.
"Dans ce cas, on peut toujours faire 'ça'."
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Un moment s'écoula après ça. Je m'étais caché derrière un oreiller dans le coin d'une pièce pour reprendre mon souffle. Si j'avais pu je serais resté caché ici pour toujours, mais je savais que je ne pouvais pas. Si je sortais de ma cachette, ces deux là me trouveraient. Devrais-je ou ne devrais-je pas sortir?
Il y avait une certaine hiérarchie en chaque chose. Il ne fait aucun doute que moi je fasse partie du plus bas. Je savais qu'il n'y avait aucune chance que je puisse remporter un combat contre un humain, surtout contre Bakugo. Quand bien même, je voulais me venger, ne serait-ce qu'un peu. Si seulement je pouvais leur échapper jusqu'au retour de Kouji, la victoire serait mienne. Au moins j'aurais une chance d'être protégé de Bakugo dans les bras de Kouji...
Soudain une douce odeur de fruit frétilla mes narines.
...C'est... C'est une banane!
C'était une banane! Une Banane! Où était cette banane?! Mon esprit fut soudain obsédé par cette banane. Une seule bouchée suffisait pour devenir exclave de ce fruit exquis! Babane! Banane! Je ne pouvais penser à rien d'autre que cette banane. Kouji ne m'a seulement fait grignoter qu'une ou deux bananes. Je ne pouvais résister, c'était plus fort que moi. C'était dû à mes instincts naturels. C'est de la faute de la banane, c'est elle qui est trop bonne! Ahh, banane, banane!
Mes petites jambes avaient arrêté de trembler et m'amenaient tout droit au coeur de l'odeur. Plus qu'une seconde pour atteindre la banane! Le seul mot de vocabulaire qu'il me restait était la banane! Banane!! BANANE!! BANANE!! BANANE!! BANANE!! BANANE!!
L'odeur était de plus en plus proche! La banane était proche...!
!! Elle était là! La banane!!
Je planta mes dents dans cette banane. Tandis que ce goût délicieux envahissa mes joues, je m'extasia de bonheur. La seule chose que je sentis, c'est une main se poser sur mon corps, me maintenant sur place.
"T'es bien plus costaud que t'en as l'air, sale lapin de merde..."
Et devant mes yeux, le sourire triomphant de Bakugo apparut. À côté de lui se tenait Midoriya, poussant un soupir de soulagement. "Ahh, dieu merci~" disait-il en souriant.
-Quel idiot j'avais été. Il m'ont attiré avec la banane et m'ont attrapé.
Je leur jeta un regard noir. Quel lâcheté d'utiliser une banane comme leurre...!
........Non, c'était faux. Une victoire est une victoire. J'ai perdu autant face à ces garçons que face à la banane... Je n'étais pas digne de protéger Kouji...
"...Hm? Yuwai-chan est devenu étrangement docile... Ne me dis pas qu'il a des ennuis de santé...?!"
"...Sérieux?"
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J'entendis des pas précipités se diriger vers ma chambre et je me mis devant la porte.
"Y-Yuwai-chan!"
Kouji! Bon retour à la maison! Ça fait des heures qu'on ne s'est pas vus! Je bondis joyeusement dans ses bras. Mais la façon dont Kouji m'étreins m'inquiéta, mais il ne fit que regarder si j'allais bien et si je n'étais pas blessé. Quand il vit que j'allais parfaitement bien, il fut soulagé.
"Est-ce que Yuwai-chan va bien?"
Midoriya et Bakugo attendaient derrière la porte. Tout en continuant de me serrer dans ses bras, Kouji se retourna et hocha la tête en direction des garçons.
"Ouf tant mieux~ L'espace d'un instant j'ai cru que Yuwai-chan s'était blessé."
"Hé! Garde cette chose sous contrôle!", grogna Bakugo, puis s'éloigna.
Face à ces dures paroles, Kouji se sentit gêné. Il croyait sans doute que c'était de sa faute si la porte n'était pas fermée. Pardonne moi, Kouji. En réalité c'était ma faute. Tu n'as rien fait de mal, Kouji.
"N'empêche, Yuwai-chan est super intelligent. J'ai été surpris de voir qu'il savait comment fonctionnait l'ascenseur."
Il essayait peut-être de réconforter Kouji, mais Midoriya semblait vraiment surpris de mon intelligence. Cette remarque mis du baume au coeur de Kouji et il hocha la tête joyeusement.
"Oh, c'est vrai. On fait le ramassage des poubelles, si tu en as, laisse les devant la porte s'il te plait."
Midoriya partit et passa par les chambres de Kaminari et d'Ojiro qui venaient de rentrer. Après leur avoir répété ce qu'il venait de dire pour les poubelles, il se dirigea vers l'ascenseur. Kaminari ricana en me voyant.
"Oh~ Alors c'est vrai ce qu'on dit? Yuwai-chan a réussi à s'échapper? Pas mauvais!"
"Je paris que tu n'oublieras plus jamais de fermer la porte après ça."
Ojiro a lu à travers mes pensées. Je voulus bondir et m'agripper à sa queue, mais suite à toute les inquiétudes que j'avais causées à Kouji, je me retenus. Si je l'inquiétais encore plus, le stresse aurait sans doute raison de lui.
"Mais rien que de l'imaginer ça me fait marrer~!
Lanca Kaminari, amusé, à Ojiro.
"Quoi donc?"
"Ben tu sais, ces deux là qui se lancent tout à coup à la poursuite d'un lapin! Je paris qu'ils se sont battus tout du long."
Ojiro imagina la scène et se mis à sourire. "Hmmmm... C'est fort probable, oui."
Se sentant responsable de tout ce bazar, Kouji ne put s'empêcher de se faire tout petit. Je me retourna vers Kouji pour lui parler.
Tout va bien, Kouji. Ces deux là ne s'entendent pas aussi mal que tout le monde pense. Une fois qu'ils m'ont attrapé, ils se sont inquiétés pour ma santé. Bon, c'est vrai que Bakugo parle très mal. Mais tu sais, bizarrement... Bakugo, il ne m'a pas tenu par les oreilles ou autre. Ses gestes étaient étonnamment gentils envers moi.
Il y a une chose que les animaux savent par leur instinct naturel. Que ce soit par nos sens ou par la première fois qu'on se fait toucher, on est capable de savoir si un humain est mauvais ou non. Peu importe qu'elle ait l'air gentille ou qu'elle agisse gentiment, une mauvaise personne est une mauvaise personne. À contrario, peu importe à quel point une personne semble mal élevée, peu importe à quel point elle peut paraître grossière, une bonne personne est une bonne personne. Bon d'accord, dire que Bakugo est une bonne personne c'est un peu tiré par les poils, mais c'est sûr et certain que ce n'est pas une mauvaise personne... D'ailleurs, en parlant de cela, même si à notre rencontre j'ai feint de me méfier de toi, je savais dès le départ quel type de personne tu étais, Kouji. Une personne extrêmement vertueuse.
En tout cas, Bakugo m'a soigneusement tenu dans ses bras quand lui et Midoriya sont retournés à notre chambre, Kouji. Il a même ramené la banane pour me la donner et me laisser vivre mon rêve d'en manger une entière.
"Il s'est jeté sur ce truc, ça veut dire qu'il peut la manger hein."
"Je pense."
Tout en répondant, Midoriya se rappela d'une chose.
"Quand on était petits, on essayait d'attirer les chats errants avec des sardines sèches. On n'y arrivait jamais. Mais cette fois, on a réussi hein?"
Midoriya arbora un sourire nostalgique. Bakugo laissa échapper un faible "Tch", mais il semblait lui aussi perdu dans la nostalgie. Il était de dos, donc je n'ai pas pu voir son visage, mais mon sixième sens animal pouvait le sentir.
N'existe-il pas expression qui dit "Un homme ne se découvre que dans l'adversité"? Comparé à ce que je m'attendais, leurs réactions douces et modérées m'ont presque déçu. Bon, c'est vrai que leur relation n'est pas encore au beau fixe, ils vont sûrement encore se disputer quelques fois, mais ils sont sur la bonne voie.
Par la suite, Midoriya se remis aux tâches ménagères, il venait parfois me rendre visite pour prendre de mes nouvelles. Bakugo aussi est venu en prendre une fois.
C'est pour ça, Kouji. Tu n'as pas à t'en faire. Je ne suis peut être pas capable de te protéger comme je le voudrais, mais cet endroit est sûr. Tu devrais te relâcher un peu et t'atteler à tes devoirs. Tu dois étudier pour devenir un bon héros. Et je serai toujours là pour te souhaiter la bienvenue chez nous.
"Hm? Yuwai-chan a l'air d'avoir beaucoup de choses à dire aujourd'hui."
"C'est trop mignon."
Oh, bon sang. Pitié faites que quelqu'un invente un traducteur pour parler d'animal à humain, et vite! Et dire que j'ouvrais mon coeur à Kouji alors qu'il ne comprend pas un mot de ce que je dis.
"Yuwai-chan, est-ce que tu fais tous ces petits bruits parce que tu aimerais sortir dehors...?"
"On pourrait le laisser gambader dans le jardin non?"
Bien dit, Ojiro! Kouda s'empressa de m'emmener en bas.
Au premier étage, Midoriya et Bakugo collectaient les poubelles de tout le monde. Pas loin, un certain Mineta commença à titiller Bakugo.
"Eh ben, le sol est super propre, tu l'as bien nettoyé! Tu devrais p'tet t'égosiller à dire que t'es le numéro 1 des nettoyeurs plutôt que des héros!"
"Tout ce qui se trouve dans ta putain de chambre de merde devrait être carbonisé!"
Ashido et Uraraka, qui était rentrées en même temps que les autres, avaient l'air heureuses de me voir. Elles viennent toujours essayer de me caresser, je ne suis pas assez puérile pour continuer de les éviter. Après tout, ce sont de bonnes personnes, donc je suis gentil avec elles.
"Awww~ Ses poils sont si doux~"
"Oh, Tu l'emmenais dehors? Bonne idée, ça va être marrant!"
C'est vrai Kouji! Vite, Vite!
Kouji ouvrit la porte sur mon paradis verdoyant. Je pris une profonde respiration pour sentir l'odeur de l'herbe fraiche.
Un peu plus loin, quelqu'un ouvrit la porte d'entrée.
"Je suis rentré!"
Plusieurs voix répondirent en coeur, "Bienvenue!". En mon fort intérieur je le cria avec eux.
C'est ici que je vis maintenant, dans cette nouvelle grande famille.
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